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Le Haut-Duché
du Gratemoila est un
immense pays partiellement européen,
réputé pour
sa francophonie aveugle et béate, ses plaisanteries presque
gauloises et sa joie de vivre alcoolisée. Sa capitale
Issy-Saglatte est un haut lieu des arts et de la culture mondialement
reconnu pour sa tolérance et sa permissivité.
C’est
aussi le siège du parlement stochocratique, élu
tous les
trois ans par tirage au sort parmi la population active et
présente sur le territoire. De même, du fait
d’un
égalitarisme forcené et maladif, les
métiers les
plus en vue dans le haut duché sont attribués par
tirage
au sort. C’est ainsi que sont nommés, tous les
quatre ans,
les différents consuls du Gratemoila et, en particulier, le
Consul Ordinaire de l’Orient Moyen, celui-la même
en poste
à Beyrouth, Liban.
Le dernier Consul Ordinaire en date, son
excellence Abou Kooki, a été tiré au
sort
14ème sur la liste d’attente, lors de la guerre de
2006.
Aussi, après le désistement de tous ses
collègues,
il a finalement été nommé à
ce poste. Ses
précédentes fonctions étaient
chauffeur et garde
du corps de celui dont il allait devenir l’ami et le
confident,
le Consul Général de France au Gratemoila,
Hervé
de la Moite-motte.
Le texte de la lettre adressée
à Son Excellence M. de la Moite-motte est
illustré par
des Télégrammes Diplomatiques dessinés
et
chiffrés à la mode du Gratemoila.
L’auteur
dessinateur de ces télégrammes est le chef du
bureau du
chiffre du ministère des affaires qui grattent, Dr. Albert
Karim, surnommé AK46 depuis qu’il a atteint ce bel
âge de 46 ans.
Les poèmes sont issus du service de la
propagande du Consulat. Ils sont l’œuvre de la
charmante et
pittoresque Mlle Angèle Kidence.
Des fautes d’orthographes ont
été introduites pseudo aléatoirement
dans le texte
de la lettre par le service du protocole afin de ne pas heurter
l’orgueil du lecteur francophone moyen et notamment celui de
Son
Excellence M. de la Moite-motte, piètre écrivain
et
médiocre grammairien. Les erreurs orthographiques les plus
truculentes sont l’œuvre de Sir Alphonse Kiplisse,
stagiaire-dactylo de nationalité
indéterminée,
exploité sur contrat local et sur strapontin
éjectable
par le Consulat.
Le titre de la lettre a fait l’objet
d’un concours international lors des journées de
la
Francophonie de 2010. La lauréate, Mlle Aude
Kipète,
vieille fille très dynamique de 93 ans, a
déclarée
en avoir eu l’inspiration, lors d’une nuit
d’insomnie, alors qu’elle regardait, en larmes,
pour la
trente quatrième fois la fin du vingt septième
épisode de la huitième saison de sa
série culte,
« Plus blême la ville ».
Le texte presque entier de la lettre a
été rédigé à
partir de notes
éparses, abandonnées par un étudiant
stagiaire
issu de l’université virtuelle du Moyen-Orient. Le
consulat a perdu la mémoire du nom de cet
étudiant, ce
dernier ayant été renvoyé
après avoir
couché avec la jeune assistante et parfois
maîtresse du
Consul. Il est, par ailleurs, à noter que, sous la ferme et
juste pression du Consul, cet étudiant n’a
réussi
à obtenir qu’une très
médiocre note pour son
stage.
Le texte final a ensuite été
compilé par un second stagiaire, Abel de Kadix qui a
été constamment tenu
éloigné de
l’assistante du Consul et c’est peut-être
en cela que
son travail fut finalement assez utile.
Aussi, le lecteur qui a bout de patience et
d’abnégation a pu arriver au bout du texte est en
définitive fort méritant et de ce simple fait
mérite toute l’expression de notre profonde
sympathie et
de notre respect le plus étonné et chaleureux qui
soit.
Non, n’ajoutez rien, ce devait être dit...
OmanitéHier,
j’étais avec des amis, Mascate, le 27 mars 2010 |
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consulat du Gratemoila en Orient moyen à l’adresse
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